Parce qu’en mettant mes bottes dans la neige puis en sentant mon visage se figer sous un coup de vent glacial pour la millième fois cet hiver, j’ai pensé à toi. J’ai pensé à toi et toutes les autres mères qui n’en peuvent plus cet hiver. À celles que le manque de lumière affecte plus que les autres, sachez que d’autres mamans vous comprennent.
Tu n’es pas la seule à regarder l’habit de neige puis à trouver que d’habiller un enfant en eskimo pour 5 minutes d’auto, c’est brûlant. Tu n’es certainement pas la seule qui n’est pas en train de montrer à tes enfants à faire des anges dans la neige! Tu peux arrêter de te sentir coupable.
Tu as rêvé de partir dans le sud pour rejoindre ta patience qui est en voyage depuis plusieurs semaines? T’inquiète, il y a un party de patience-de-mère quelque part au Mexique, elles boivent des mojitos pendant qu’on se sert du thé qui goûte les agrumes dans l’espoir que ça réchauffe nos coeurs. C’est correct que tu aies hâte à l’heure du coucher, c’est bien correct!
Tu veux étrangler ton chat? Tu regardes tes robes d’été en pleurant? Le nombre de décibels qui sort de la bouche de tes enfants te donne mal à la tête? Tu n’es pas certaine si le démon n’aurait pas pris possession de ton corps? Tu es normale, même que tu gères plutôt bien la dépression saisonnière en comparaison avec moi.
Je voulais te le dire parce que je sais que des fois, tu t’en veux de ne pas être à la hauteur des skieurs joyeux. Il y a même des jours ou tu te demandes si tu es normale et j’ai pensé qu’un peu de compassion t’aiderait à passer au travers des dernières semaines de froid. Je voulais aussi te dire que si la solution qui te vient en tête est de boire une bouteille de vin et d’oublier ton nom, une couple de mères seraient probablement prêtes à t’accompagner dans la déchéance.
Cheers!